Bonjour Monsieur Gérald,
J’espère que tout va bien au moins chez vous et nous en remercions le Seigneur. Ici les Sœurs se portent bien et ont pu reprendre les activités après les cours suspendus vendredi pour le passage de Batsirai le deuxième cyclone de cette année qui a fait des ravages et a laissé des dégâts humains et matériels derrière lui, bien que l’on ait enregistré pour le moment un bilan provisoire. On sait pourtant que c’était trois fois plus violent que le premier, Ana qui a fortement frappé plus particulièrement Tanà.
Revenant sur Batsirai, l’intensité de ce cyclone a eu des impacts considérables sur tout Madagascar plus particulièrement la partie sud-est, ravagée à 90%. Aux dégâts matériels comme la destruction des bâtiments publics et des établissements scolaires parmi lesquels les sites d’hébergement pour les sinistrés, la coupure des routes et des ponts, la rupture des barrages, s’ajoutent des pertes en vie humaine, suite à l’effondrement des cases de leurs habitations ou à la montée des eaux ou d’arbres. Et tout cela en dépit des intenses préparations organisées par les différents ministères durant la semaine dernière. On ne s’est pas encore remis des séquelles de Ana que le pays est en train de subir les assauts de Batsirai !!!
Il est vrai que Antananarivo a été épargnée cette fois et Dieu merci ! puisque le sort qui nous a été réservé lors du passage de Ana n’est pas le moindre. En effet, en un clin d’œil, les vocabulaires ont été brusquement changés : au lieu de vaccins, forme grave, cas confirmés, concentrateurs, … car les nouvelles contaminations repartent à la hausse – et pour cause la réticence aux vaccins – on a n’a parlé que des maisons détruites ou immergées dans l’eau, inondations, glissements de terrain …: 39 décès, 10 portés disparus, 67050 sinistrés et 40458 déplacés. La capitale a enregistré les 96% de la totalité et les familles ont été réparties dans 80 sites d’hébergement. À noter que le bilan de Tamatave est aussi lourd étant une région plus exposée au cyclone.
La semaine dernière, à part les travaux à l’école et au dispensaire, nous avons dû organiser des séances de distribution de PPN à plus des centaines de familles chaque jour puisque c’était vraiment le désastre, étant donné, vous le savez, que nous nous trouvons dans les périphéries, en plus dans une zone de bas quartiers, entourées de petites habitations construites au milieu des rizières transformées en terrain de constructions, le seul qu’ils possèdent. Il y avait eu beaucoup de sinistrés et il y en a encore maintenant. L’état va déjà à la rencontre des besoins, en même temps continue à implorer la solidarité de tous et a décrété l’état de sinistre national mais tellement l’entreprise dépasse la compréhension à tous les niveaux !!!
Quelques photos qui illustrent notre semaine
Monsieur Gérald, je sais d’être longue cette fois mais je voudrais partager à vous et à tous les Amis de RES notre vécu, sûre d’être portée dans vos prières. « Un malheur n’arrive jamais seul » mais c’est aussi vrai que « tout concourt au bien de ceux qui aiment le Seigneur ». Nous croyons également que la Force et la Lumière du Seigneur ne manquent jamais pour affronter tout cela et nous sommes pleines d’espérance que nous en sortirons plus fortifiés. Je vous laisse avec les salutations de la communauté et vous remercie de votre écoute. Union de prière.
Sœur Maria