Dispensaire et nouvelle école : un succès grandissant !

Le succès grandissant du dispensaire de Mahabo prouve bien le besoin d’un établissement de ce type dans la région ainsi que la qualité des soins prodigués. En effet, toujours plus de patients viennent se soigner ici. Depuis un mois, un médecin complète l’équipe médicale performante déjà en place dès son ouverture en 2014. Comme dans d’autres endroits du pays, les tuberculeux en traitement sont nombreux en raison de la précarité ambiante. Trente bébés malnutris sont là régulièrement pour reprendre des forces. Dix mamans sont décédées dernièrement suite à des accouchements difficiles perpétués en brousse ou à l’hôpital public. Cette sombre réalité s’explique non seulement par la précarité des moyens d’intervention, mais également par la faiblesse physique quelques fois extrême des mères malnutries et épuisées par leurs lourdes tâches quotidiennes. Cette situation est non seulement dramatique pour ces pauvres mamans victimes, mais le vide laissé par ces dernières laisse souvent de nombreux enfants orphelins séparés de leur nid familiale ou abandonnés à leur sort.

Le lait ainsi que les médicaments offerts par RES sont très précieux et appréciés. MERCI. Trois médicaments, difficilement trouvables ici, ont été rajoutés à la liste officielle ci-joint. Est-il possible de les obtenir par PHI ?

La Communauté des Filles de Marie à Manamby se situe à 15 km à l’est de Mahabo, proche de la route nationale no 35. Quatre Sœurs œuvrent ici au bon fonctionnement de la nouvelle école inaugurée en 2014. Au total 170 élèves ont la chance de s’instruire dans ce bel édifice, de la préscolaire  à la primaire. Avant l’arrivée des religieuses, ces enfants n’avaient tout simplement pas l’opportunité de fréquenter l’école.

J’avais prévu de me rendre chez les Sœurs Filles de Marie à Ankiliabo à moto, à une heure de piste de Manamby. Mais voilà que les deux religieuses œuvrant à ce Centre, Sœurs M. Jeannine et M. Sylvia, se trouvaient déjà à Manamby. En fait, il n’y a pour l’instant pas de logement pour les Sœurs à Ankiliabo, ces dernières logent ici avec leurs Consœurs. Si une séance les occupe en soirée, elles logent exceptionnellement chez un catéchiste du village. Les Pères Carmes précédèrent les religieuses avant l’arrivée de ces dernières pour la rentrée scolaire 2013-14. La population de la commune rurale d’Ankiliabo est très dispersée et le bâtiment scolaire se trouve ainsi isolé. Actuellement 120 élèves fréquentent l’école de la Communauté et l’on projette de construire deux nouvelles classes compte tenu des nombreuses nouvelles demandes de scolarisation. « Les moyens financiers étant très faibles, un bâtiment léger en bois pourrait dans un premier temps faire office de salles de classe. Il y a encore beaucoup d’enfants illettrés dans la région, et le fait d’avoir des camarades à l’école stimule les autres, précise Sœur M. Jeannine ». Pour info, le salaire d’un instituteur à Ankiliabo est de 100’000 Ariary/mois, ce qui représente un petit 30 €/mois.

C’est en pirogue que l’on se rend sur l’île de Betania visiter les deux Sœurs de la Fraternité Contemplative et Missionnaire. La Communauté est présente sur cette île des pêcheurs depuis 2003. Leur mission consiste principalement à l’évangélisation et à l’enseignement du catéchisme à plus de 200 enfants. Une soixantaine d’élèves en préscolaire bénéficient également de leurs connaissances pédagogiques. Merci pour le lait RES si apprécié.

Si non tout est OK, la santé est au top et le soleil brille quotidiennement à Morondava. Mgr Marie Fabien est actuellement en conférence des évêques à Fianarantsoa, j’aurai l’opportunité de le rencontrer à Tana.

Amitié

François