Fianarantsoa – l’accueil des enfants des rues

L'accès au centre de Manantenasoa est obstrué par les détritus

L’accès au centre de Manantenasoa est obstrué par les détritus

Ici à Fianarantsoa, beaucoup d’enfants errent dans les rues et dorment sur les trottoirs, au pied d’une maison.  Les nuits sont pourtant fraîches ici sur les  « Hautes Terres » en cette saison, mais seuls un pantalon court et un pullover, souvent sales et troués, les habillent. La journée, les enfants de dix à douze ans font un peu les dockers pour gagner quelque argent. Des sacs ou des colis de 50 kg, voir plus, leurs déforment déjà le dos. D’autre part, toutes les gadoues des coins de rues sont systématiquement fouillées par des personnes dépouillées de tout, à la recherche de nourriture ou d’objets procurant quelques petits sous. Comment accepter cela alors que d’autres s’enrichissent quotidiennement sur leur dos ?

Manantenasoa : soeur madeleine devant le magasin de stock

Manantenasoa : soeur madeleine devant le magasin de stock

Sœur Madeleine, responsable de la Communauté de Manantenasoa, a déjà accueilli une douzaine de ces enfants abandonnés par leurs parents ou orphelins. Actuellement, des cours de rattrapage scolaire leurs sont fournis. A la prochaine rentrée scolaire, ils intègreront les classes selon leur niveau de connaissance.

Aujourd’hui, deux cuisinières salariées de la Communauté s’occupent de la préparation des repas pour la cantine scolaire de plus de trois cents enfants. Les appels à l’aide augmentent  et il faudra faire des économies. Dès la prochaine rentrée scolaire, les parents des élèves bénéficiant des repas de la cantine scolaire viendront à tour de rôle remplacer les deux cuisinières. Sœur Madeleine s’efforcera de trouver un emploi pour ces deux femmes licenciées, à contre cœur, pour raison économique.

Sœur Sabine, responsable de l’hôpital des lépreux de Marana, me prie de transmettre ses sincères  remerciements à RES pour ses dons de lait et de médicaments, « cadeau du ciel » me dit-elle.

Marana : Soeur Sabine et les laits du RES si appréciés.

Marana : Soeur Sabine et les laits du RES si appréciés.

Après plusieurs semaines de recherches de dossiers et de tracasseries administratives elle pense enfin obtenir  dans les jours à venir la lettre d’agrément si convoitées. C’est volontiers, m’a-t-elle précisé, qu’elle aidera d’autres Communautés de la région à obtenir  ce papier tant important pour échapper aux taxes douanières.

En forêt de Marana, des exploitations récentes de bois ont été effectuées dans une parcelle abîmée par le feu. C’est du très beau travail, les conseils prodigués l’an passé ont porté leurs fruits. Sœur Odette adore et s’intéresse beaucoup à leur grande et belle forêt de 95 ha. Leur jardinier ainsi que toute l’équipe des pensionnaires lépreux valides lui emboîtent le pas. Ils désirent toujours en savoir plus. Aujourd’hui, j’ai eu grand plaisir à leur enseigner et mettre en pratique les rudiments de sécurité, de martelages et d’abattages d’arbres.

Energie Assistance France ne viendra pas développer un projet à Marana du fait de la fourniture d’électricité par la Jirama. Pourtant, il y a problèmes lors de coupures d’électricité alors qu’il y a des interventions  au bloc opératoire. Un projet de mise en place de panneaux solaires est déjà réalisé pour un montant proche de 30’000’000 d’Ariary. J’ai demandé que deux offres complémentaires suppléent cet important projet.

Bon dimanche

François

Marana : Vue sur la plaine

Marana : Vue sur la plaine