Un des foyers en Haïti qui bénéficient de notre programme de lait fourni par le Département pour le Développement et la Coopération Helvétique est celui des Salésiennes de Port-au-Prince. Le programme est géré par Sœur Agathe Baptiste, la responsable de la Maison Provinciale. Auparavant, c’était Sœur Nicole qui s’en occupait. Bien qu’assez âgée, cela lui tient à cœur de continuer et de travailler avec toute son énergie.
Le 7 septembre, le Stock Physique était de 17 caisses de lait entier et 4 caisses de lait écrémé soit 436 kg. Conformément aux consignes, le stock est sécurisé et conservé dans la cuisine de la Maison Provinciale.
Il y a actuellement 45 orphelines, bientôt 50, qui viennent principalement des campagnes. Etre orpheline d’un père ou de la mère est une condition pour venir ici. Priorité pour les 100% orphelines. Les filles partent après la 9ème année aux Cayes, au Cap, etc. Les sœurs se chargent de les remplacer. L’école fut crée en 1989 avec sœur Nicole. La capacité d’accueil maximale est de 50 filles. Aujourd’hui, on compte 80 personnes au total (comprenant les membres du personnel) qui vivent dans et du foyer.
Les filles de l’internat reçoivent le verre de lait au réveil, avant d’aller à l’école ET un deuxième verre à l’école durant la récréation. Les orphelines se réveillent à 4h15 et ne peuvent pas tenir jusqu’à la distribution à l’école à 10h si elles ne consomment pas un verre de lait à 5h30. « On ne peut pas envoyer les enfants sans rien manger » s’enflamme Sœur Nicole. Elles vont dans la journée dans les écoles des sœurs à Port-au-Prince ou à Pétionville. Le bus fait les voyages. Durant l’été, le centre est fermé en aout. S’il n’était pas possible de donner 2 verres quotidiens aux files, il ne faudrait pas leur donner à l’école mais bien au Foyer. Sœur Nicole me le confirme avec fermeté « ne touchez pas au foyer ! ».
Les besoins du Foyer ne se résument malheureusement pas à l’approvisionnement en lait, les filles ont également une grande nécessité de chaussures, de livres, de nourriture et de médicaments dentaires.
Par Frédéric Boppe, ange gardien en Haïti, présent sur place en septembre 2016