Des nouvelles du dispensaire de Mahabo construit avec l’aide du RES

2018 a été une année très rude pour les cultivateurs travaillant dans la région de Morondava, me communique Sœur Miriame, Supérieure de la Communauté des Sœurs de Notre Dame de la Salette ; il a plu deux fois de toute l’année. Heureusement, cette année le ciel a été beaucoup plus généreux et les récoltes sont bonnes. Néanmoins, les cultivateurs sont toujours moins nombreux en raison des vols des récoltes. « C’est à trois reprises que des voleurs sont apparus dans l’enceinte de notre Communauté, malgré la présence d’un mur encerclant notre propriété ». Actuellement, un militaire armé veille le Centre la nuit, mis à disposition des religieuses par l’Armée à raison de 20’000 Ariarys/semaine (5 €/sem.). Les gardiens traditionnels non armés sont inefficaces. Des terres cultivables mis à disposition des familles pauvres jouxtent les murs d’enceinte de la Communauté, mais personne n’en veut,  « les récoltes disparaîtront de toute manière sous nos yeux » confirme un habitant du quartier. La faim tenaille toujours plus de monde et ce malheureux phénomène va grandissant. L’effectif des élèves de l’école primaire du Centre a diminué et beaucoup d’enfants ne fréquentent plus l’école, les parents étant dans l’impossibilité de subvenir à leurs obligations.

Les religieuses ne se plaignent de rien malgré leur confort pourtant bien menu. Il n’y a pas d’eau courante dans la maison, et chacune d’entre elles se rend quotidiennement puiser l’eau au forage situé à l’orée de la propriété. Un château d’eau est pourtant bien là, mais l’argent manque pour le relier à la source. Un projet d’installation d’une pompe solaire est actuellement en cours d’étude.

Le dispensaire de Mahabo, situé à 45 km au sud de Morondava, a été construit en 2014 grâce à la générosité de RES. Géré par les Sœurs Petites Servantes du Sacré Cœur, ce Centre de santé est déjà très réputé et apprécié dans toute la région. Ce sont en moyenne plus de 1’600 consultations par mois, dont une centaine chaque samedi, jour de marché dans cette bourgade campagnarde. Durant l’épidémie de rougeole, où 160 à 200 patients se présentaient chaque jour, il n’était pas rare de prendre le repas de midi à 17.00 h, me confie Sœur infirmière Emma, responsable de l’établissement. Un décès est à déplorer durant cette période, un enfant de 5 ans arrivé beaucoup trop tard pour recevoir des soins. La propreté et l’ordre règnent en maître dans ce bel édifice, équipé d’un laboratoire d’analyse performant. Merci à RES pour ses dons de médicaments et de lait 1er âge, dont profitent de nombreux petits orphelins innocents.

Monseigneur Fabien me prie de saluer les membres RES de sa part et remercie notre association pour l’aide précieuse accordée aux Communautés de son diocèse.

Beau dimanche de Pentecôte

François

Bemanonga, maison des Soeurs

Bemanonga, les Soeurs de la Communauté

Bemanonga, Sr Félicité et le forage de la Communauté

Mahabo, le dispensaire de la Communauté

Mahabo, la maison des Soeurs

Mahabo, Sr Emma devant le lait RES 1er âge

mahabo, le laboratoire du dispensaire

Morondava, couché de soleil sur l’allée des baobabs