La fierté de pouvoir gagner dignement sa vie.

Quatre lépreux de la même famille sont arrivés dernièrement à la Léproserie de Marana située à sept kilomètres de la ville estudiantine de Fianarantsoa. Depuis 1911, année de sa création, cet hôpital a apporté un soutien exemplaire à des milliers de lépreux et à leurs familles. Il faut préciser qu’à l’époque, et aujourd’hui quelques fois encore, les lépreux étaient exclus de leurs familles et tombaient dans la misère et l’isolement. Prise à temps, cette maladie se soigne très bien et ne laisse aucune trace physique. Trop souvent malheureusement, les malades se rendent auprès de guérisseurs-amateurs et arrivent à la léproserie trop tardivement. Les Sœurs font régulièrement des campagnes de dépistage dans les villages et évitent ainsi des cicatrices perpétuelles. Grâce à l’eau provenant d’un nouveau forage de 52 mètres de profondeur financé par l’association St Gabriel, les lépreux bénéficieront désormais d’un plus grand jardin potager individuel et gagneront ainsi en autonomie.

A la fin de leur formation de couturière diplômée d’une durée de trois ans, les jeunes filles reçoivent des mains des Sœurs Maristes à Ambositra une machine à coudre qui leur permettra de gagner leur vie et de devenir autonome dans les villages retirés de leur famille. Afin d’éviter toute vente ou autres malversations de ces machines à coudre offertes par RES avec une petite participation de chaque bénéficiaire, les religieuses organisent une rencontre annuelle à la Communauté où chaque fille emporte sa machine ainsi que quelques objets de leur création. La fierté de ces jeunes couturières d’être indépendantes et de gagner dignement leur vie fait plaisir à voir, s’émerveille Sœur Apoline, responsable de leur formation. Ces outils ne sont pas éternels et il faut penser avoir l’argent pour les remplacer. Cacher leurs économies dans leur petite case n’est pas prudent raison pour laquelle elle place leur précieuse épargne chez les Sœurs ou à la poste.

En sus de leur formation de couturière, ces élèves apprennent le tricot, la broderie, le crochet et l’art de la cuisine.

 

PS : félicitations aux Sœurs Maristes d’être en possession d’une « lettre d’agrément », si difficile à obtenir.

Amitié

François

Marana, vue sur une partie des bâtiments de la Communauté

Ambositra, modèles effectués par les élèves

Ambositra Srs Maristes, lettre d’agrément

Ambositra, Sr Apoline et Sr Sup Béatrice

Ambositra, la maison des Soeurs

Fianarantsoa, maisons de pauvres

Marana, Dona 7 ans, tuberculeux depuis 2 ans

Marana, les deux Soeurs Sabine près du forage de 52 m’ de profondeur