
Une grande générosité pour permettre aux plus pauvres de devenir autonomes.
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Bonsoir à toutes et tous,
Nonante deux kilomètres de pistes en terre séparent Tsiroanomandidy à Ambalanirana, grand village campagnard d’environ 7’000 habitants. En temps sec comme actuellement, la moto est le moyen de transport rapide est idéal, sauf que mon pilote inexpérimenté m’a tout de même réservé deux chutes, sans gravité heureusement. Quelques bonnes courbatures qui passeront bien vite.
Dans cette bourgade sans électricité, loin de tout, les gens pratiquent principalement l’agriculture et l’élevage. Quelques personnes gagnent de petits salaires en pratiquant la pêche, à l’image de cet homme veuf, père de neuf enfants. Là encore, les Sœurs Ursulines offrent leur générosité pour accueillir les enfants aux repas de midi, payer leur scolarité ainsi que le matériel scolaire. Sœur Marie Madeleine, responsable de la Communauté, attend l’opportunité d’acheter un peu de terrain cultivable pour permettre à cette famille, et d’autres encore dans le besoin, de cultiver quelques denrées alimentaires et de gagner ainsi un peu d’autonomie.
Les Sœurs ne se plaignent pas malgré leurs conditions de vie difficiles. Beaucoup de travail avec l’accueil de plus de 900 élèves, l’organisation d’une cantine scolaire, la gestion d’un atelier de promotion féminine, l’enseignement de la catéchèse à quelque 600 enfants et adultes. Et puis des soirées pas si attrayantes ; pas de journaux, pas de télévision, des lampes, reliés à des panneaux solaires défectueux, qui perdent progressivement de leur intensité pour s’éclipser à 20 h. L’argent manque pour réparer le véhicule de la Communauté, « sur les plots » depuis 3 mois.
Un projet de restauration de l’installation des panneaux solaires est actuellement en cours. Merci infiniment à RES pour l’offre de son lait.
Les Sœurs Ursulines de Tsiroanomandidy sont également limitées dans leur budget financier. Leur vieux véhicule tout-terrain est en panne depuis un an, les réparations coûtent trop chères. Il faudrait un nouveau véhicule, mais l’argent manque. Seules deux religieuses étrangères de la Congrégation sont encore présentent à Madagascar : les Sœurs malgaches ont elles, plus de difficultés à s’entourer de bienfaiteurs.
Pourtant, le découragement n’est pas de mise. Aujourd’hui 1er mai, jour férié, trois Sœurs et dix aspirantes sont aux champs, pour travailler sur un terrain cultivable de 1.66 ha que la Communauté a acquis dernièrement à un prix préférentiel (3’000’000 Ariary ou 800 €). Le revenu des récoltes permet de gagner en autonomie et de former des jeunes aux travaux maraîchers.
Grâce à François-Xavier (Fifou) et à son équipe, j’aurai la chance de voyager vers Antsalova via Morondava en avion. La difficulté a été de s’assurer du bon état de la piste de l’aérodrome d’Antsalova. Il y avait de grandes herbes, aucun avion n’a atterri là-bas depuis janvier dernier.
Amitié
François