Départ pour Thomazeau avec Edzer, un diacre de 33 ans qui est venu me chercher à Point à pitre.
Après avoir traversé une partie de la capitale nous nous engageons très vite sur une piste défoncée.
Le décor depuis le départ n’est que misère et désolation avec une multitude de gens dehors qui cherche de quoi manger ou gagner quelque monnaie.
Nous arrivons à Thomazeau pour entrer à l’école Ste Anne tenue par 2 prêtres lazaristes et un diacre.
Ici les religieux s’occupent de l’éducation de 300 jeunes de 12 à 18 ans, du social, de la santé et nourrissent même les élèves qui n’ont souvent qu’un repas par jour.
Ils n’ont presque rien à donner, un peu de lait en poudre et de temps en temps du riz avec du thon.
De plus l’eau non potable doit être rendue buvable avec l’ajout de chlore et l’électricité manque parfois.
Enfin, les 25 professeurs ne peuvent pas toujours être payés car les parents sont dans la grande pauvreté.
L’école est pourtant un havre de paix dans cet environnement de bidonville. Tous les élèves ont un uniforme impeccable, c’est leur fierté bien qu’ils aient l’air fatigué..
Le père Dominique se bat chaque jour pour trouver de nouvelles ressources et venir en aide aux plus démunis. De temps en temps il monte dans une ville plus haut dans la montagne pour apporter de l’eau et de la nourriture. Il fait construire une église et une école, là ou les hommes, femmes et enfants sont réduits à des déchets, ayant perdu toute dignité.
Le père Dominique Destiné et tous les missionnaires sont des héros de la charité, là où le gouvernement et forces vives de la nation ont abandonné les leurs.
Didier
Dieu est avec eux. On a crevé sur la route du retour devant un réparateur de pneus, au milieu de l’enfer..
Thomazeau