8/08/2013 – Nouvelles du centre de renutrition des Pères Carmes à Marovoay, Madagascar
Le projet Malnutrition du Dispensaire de Ambovomavo a pour but d’aider les enfants sous-poids et ceux qui n’arrivent pas à obtenir la quantité journalière de lait et de substances nutritives nécessaires pour leur croissance.Le projet est suivi par Misoa, une des deux obstétriciennes du Dispensaire. Aujourd’hui,les enfants pris en charge par ce service sont environ 70. Il est cependant difficile d’en estimer le nombre exact car il varie en fonction des cas particuliers qui se présentent à fur et à mesure.
Ici, pour les familles habitants loin de la ville, les déplacements dépendent souvent des conditions climatiques. De même pour les travailleurs des rizières qui ne peuvent se permettre de perdre un jour de salaire : un jour sans travail est un jour sans repas. En outre dans certains cas, les familles ne comprennent pas la gravité de la condition de leurs enfants et n’accordent que peu d’importance au service qui leur est offert. Pour toutes ces raisons, les enfants ne sont pas amenés assez régulièrement au dispensaire pour les contrôles médicaux nécessaires à leur bonne santé et pour recevoir le lait en poudre. Les enfants peuvent bénéficier de ce service à condition qu’ils soient orphelins de mère ou que, suite à la naissance de jumeaux, le lait maternel soit insuffisant ou bien quand la mère est elle-même en sous-poids.
Parmi les 70 enfants qui bénéficient du service, 36 ont de zéro à six mois. On compte parmi eux, 11 couples de jumeaux, ou plutot, 10 couples de gémeaux et des triplets nommés : Finoana (Fois), Fitiavana (Amour) e Fanantenana (Espérance), surnommés « les trois F ».
Le projet prévoit que tous les samedi matin, les familles portent leurs enfants au dispensaire de Ambovomavo où ils sont pesés et où ils reçoivent une boite de lait en poudre qui devra leur être suffisant pour toute la semaine. Aux enfants dont la santé est la plus mauvaise et qui ont plus de six mois, on donne aussi des farines spécifiquement indiquées pour la croissance qu’ils prennent pendant le déjeuner, ainsi que des pates pour le diner et, si nécessaire, des vitamines. Tout cela doit être en complément de l’alimentation de base : légumes, riz et tout ce que la famille peut se permettre financièrement. De fait, depuis quelques temps, on essaie d’éduquer les familles à avoir une alimentation correcte. Cependant, il est arrivé que dans certains cas malgré le lait et les aliments consignés pendant le week-end, l’enfant ne croissait pas parce que les familles on faisait remarquer que la quantité n’était pas suffisant pour couvrir tous les repas de la semaine. C’est à dire que ce qui était évident pour nous ne l’était pas pour ces mères. En raison de cela, maintenant on leur donne aussi des conseils sur quoi cuisiner et comment le préparer en relation à l’âge de l’enfant.
Les cas encore plus graves, c’est-à-dire les enfants qui n’arrivent pas à grandir/croitre malgré le lait et les aliments qu’on leur consigne, viennent au dispensaire tous les jours, de lundi à vendredi. On leur prépare le petit-déjeuner, le lait pour le mi- matin, la soupe pour le déjeuner ou le lait pour les plus petits. Après, ils peuvent rentrer chez eux mais, en amenant avec eux une quantité de lait qui leur suffise pour l’après-midi, le soir et pour les bébés même pour la nuit, de façon qu’ils peuvent en boire chaque deux heures/à intervalles réguliers de deux heures. Aux enfants plus grands, en revanche, on donne le gouter pour l’après-midi : purée de fruits avec du sucre. En outre, beaucoup de familles qui viennent au dispensaire habitent très loin et par conséquence on leur met à disposition une maison où elles peuvent demeurer pendant la nuit pour simplifier leur séjour à Marovoay.
Il y a des jours où il est difficile de rentrer heureux chez soi : les enfants ne croissent pas ou bien, certaines familles ne collaborent pas trop, soit malheureusement, il y a aussi des enfants qui ne reviennent pas au dispensaire suite à leur décès. Malgré tout cela, il y a ca même, des grands changements pour plusieurs enfants, et on a cherché le possible, pour sauver ces enfants et donner espérance à leurs familles
Stella, coopérante italienne avec le Père Bruno, Marovoay, Madagascar