Rencontre avec les pauvres de Kaédi en Mauritanie

Aujourd’hui vendredi,  c’est le nettoyage des locaux au Centre nutrition. Tout est propre, l’entretien des bâtiments est effectué régulièrement. Sœur Marie Carmen nous explique qu’actuellement il y a rupture de stock de farine de céréales ; le PAM a stoppé son aide. RES est remercié pour la livraison de son précieux lait 1er âge dont bénéficient les orphelins ainsi que les bébés malnutris, quelquefois sévèrement. Sœur Marie Carmen n’ose pas demander, mais le lait 2ème âge serait également fort apprécié. Pour le lait entier très bénéfique aux jeunes enfants et aux femmes enceintes et allaitantes, la possibilité d’acheter ce lait (INCO) dans le pays à 8,5€ les 25 kg pourrait être intéressant dans le futur. Pour info, Sœur Marie Carmen demande qu’à l’avenir les colis RES soient envoyés au nom de Sœur Marie Louise NGOM, sa successeur.

A la garderie, c’est actuellement 101 enfants qui profitent d’un encadrement exemplaire et de locaux bien entretenus. Les prévisions d’inscription sont largement dépassées puisqu’elles étaient basées sur une cinquantaine d’enfants. La participation des parents s’élèvent à environ 1,3€/mois. L’engagement, le tact et la grande expérience de Sœur Marie-Carmen permet d’obtenir une solidarité et une entente exemplaire entre les collaboratrices, dont une monitrice supplémentaire est venu garnir les rangs. Faute de moyens financiers, le point faible de la structure est l’absence total de jeux, d’appareil vidéo, de balançoires, de toboggans.

La coopérative de femmes initiée par Sœur Marie Carmen est aujourd’hui autonome depuis octobre dernier. Le résultat est encourageant. 28 femmes travaillent actuellement, dont chacune dans sa petite parcelle,  dans cette structure financée par l’association « Manos Unidad ». L’équipement est fonctionnel avec un forage d’une trentaine de mètres de profondeur et une pompe fonctionnant à l’énergie solaire. De plus, un frigidaire permet la production de sachets de glace très demandés dans la région. La caisse collective est alimentée par le versement mensuel de 0,8€/sociétaire. Grâce à cette structure fonctionnelle, ces femmes courageuses nourrissent leur progéniture souvent nombreuse et récoltent quelque argent de la vente de légumes sur les marchés.

D’autres structures de ce genre, plus petites et moins bien équipées, créées sans aides extérieures, ont vu le jour grâce au courage et à la persévérance de Sœur Marie-Carmen. L’association « Manos Unidad » intervient uniquement lors de l’aménagement de grandes parcelles de terrain, difficiles à trouver en ces lieux.

Merci à RES pour sa précieuse aide, dont entre autre l’achat d’un ordinateur.

Amitiés.

Frédéric et François

Visite à la mission de Rosso – Mauritanie

Rosso, petite ville d’environ 6’000 habitants, se situe à 200 km au sud de Nouakchott. La route d’accès, sur sa plus grande longueur, est en mauvais état. Le paysage, d’aspect désertique, est parsemé ici et là d’épineux. La problématique, sur ce littoral de l’océan Atlantique, est l’infiltration d’eau salée dans les terres.

L’eau douce est absente des nappes phréatiques et il faut alors l’amener par pipeline depuis le fleuve Sénégal. Le barrage construit sur ce fleuve serait la cause de l’infiltration d’eau de mer vers le continent. Cette eau salée remonte en surface des terres, rend les sols incultes et ronge les fondements des bâtiments (béton, crépis, ferraille).

Compte tenu de cette situation aux lourdes conséquences, les fruits et légumes proviennent majoritairement d’autres régions du pays ou de l’étranger et les dégâts aux bâtiments sont inestimables.

Rosso – quelle assiduité dans la bilbliothèque !

Ici à Rosso, Sœur Marie Germaine, responsable de la bibliothèque de « l’Espérance », est enchantée de son nouvel ordinateur offert par RES.

Actuellement, la quasi-totalité des 3’000 livres de la bibliothèque sont enregistrés informatiquement. Deux salariés à temps complet veillent à la bonne marche de l’établissement. Cette année scolaire, environ 250 enfants et adultes sont inscrits et payent une cotisation d’entrée à l’institution d’environ 1,2€/an. Ici, on consulte non seulement des livres ou des documents en soutien scolaire, mais Sœur Germaine organise également tous les mois des débats, des conférences ou des projections de films. Plutôt rare dans le pays, une telle bibliothèque revêt, sur le plan éducatif et culturel, une importance considérable.

Rosso – Jardin d’enfants de Satara

Au jardin d’enfants de Satara, situé dans un quartier très pauvre de la ville, Sœur Monique et deux mamans bénévoles s’occupent de 70 enfants âgés de 3 à 6 ans. En parlant de mamans bénévoles, il s’agit en fait de deux femmes dévouées qui gagnent l’équivalent de 25€ par mois. Ces enfants le plus souvent livrés à eux-mêmes ont la chance ici de recevoir de la chaleur humaine, de l’éducation, des notions d’hygiène, d’éveil à l’environnement.

Dans le jardin de l’école, ils apprennent à cultiver des légumes, des fleurs, à planter des arbres. Le plus pénible moralement, ajoute Sœur Monique, c’est de voir arriver la majorité de ces enfants le ventre vide et de ne pas avoir les moyens financiers pour leur offrir une récréation ou une cantine scolaire. La visite au domicile de  deux enfants fréquentant le jardin d’enfants est à peine soutenable : un taudis de maison d’une pièce sans WC, sans eau, où s’agglutinent une famille de dix enfants, dont le cadet de quelques mois est attaché nu dans le dos de sa maman. Les deux enfants rencontrés à la crèche sont à présent nus afin de garder leur seul habit pour se rendre demain rejoindre leurs camarades.

Amitiés

Frédéric et François  

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