« Il faut du temps et de la patience »

Progressivement, le dispensaire de Mahabo géré par les Sœurs Petites Servantes du Sacré Cœur de Jésus, inauguré en 2014, prend de l’importance. Jusqu’ici à Mahabo, petite ville d’environ 40’000 habitants située à 45 km à l’est de Moronda, il n’y avait qu’un petit hôpital public. Les gens pauvres n’avaient pas les moyens financiers pour payer des soins et des médicaments à l’hôpital. Chez les religieuses, tout le monde a accès aux soins. Pour les plus démunis, me dit Sœur Marie Emma Supérieure de la Communauté, nous utilisons les médicaments offerts par RES et Pharmacie Humanitaires internationale. Un grand merci pour ce précieux soutien. Aujourd’hui, c’est le jour de vaccination pour les bébés et pour les femmes enceintes. « Il faut du temps et de la patience » déclare encore Sœur Marie Emma, pour convaincre la population de l’importance des vaccins. A présent ils sont là, toujours plus nombreux à nous faire confiance.

Les accouchements s’effectuent encore régulièrement chez des matrones. Lorsque des difficultés surviennent, les mamans y laissent souvent leur vie, laissant derrière elles des orphelins, toujours plus nombreux. Les tuberculeux sont également en augmentation. Cela s’explique du fait de la diminution drastique des bœufs d’attelage, sauvagement volés à leur propriétaire. Les gens, sous la crainte, dorment mal et sont contraints de remplacer les bêtes pour les labours. La fatigue aidant, liée à un déséquilibre alimentaire, provoquent cette maladie pulmonaire grave, longue à traiter.

Je ne peux rencontrer Monseigneur Marie Fabien, actuellement en mission dans la capitale, mais j’ai l’opportunité de visiter deux petites écoles en bois à Tandrokosy, village de brousse situé à 15 km de Morondava. « Coup de Pouce », association de jeunes volontaires, a œuvré ici à la construction de quatre salles de classe, grâce à l’appui financier de RES. Frères Jean Rolland est très satisfait du travail réalisé. Malheureusement un cyclone à arraché la couverture du toit en feuilles de palmier. Aujourd’hui, des tôles d’occasion remplacent l’ancienne couverte. « Nous n’avions pas les moyens financiers pour couvrir à neuf ces bâtiments, mais nous avons eu l’opportunité de récupérer les tôles d’une ancienne église, détruite par les vents cycloniques, précise Frère Jean. Cent quatre-vingt élèves profitent de cette nouvelle infrastructure, enfants qui autrefois demeuraient analphabètes, pour la majorité d’entre eux.

Ici le problème, à Bemanonga chez les Sœurs de Notre Dame de la Salette et dans toute la région, c’est l’eau. Des rizières se sont asséchées suite à la succession d’années de sécheresse. Il en est de même avec le tarissement des puits ; le niveau de la nappe phréatique a baissé de façon conséquente. Il faudra approfondir les puits et les forages, et cela coûte cher. Ceci a pour conséquences un appauvrissement de la population. Beaucoup de parents ont des difficultés à payer les frais de scolarité ainsi que le matériel scolaire. Gageons que les années à venir rétablissent à nouveau l’équilibre hydrique d’antan.

Bon dimanche et belle semaine

François

Mahabo dispensaire

Mahabo dispensaire

Mahabo Soeur Supérieure Marie Emmanuelle

Mahabo Soeur Supérieure Marie Emmanuelle

Tandokosy - salle de classe en bois construite par Coup de pouce

Tandokosy – salle de classe en bois construite par Coup de pouce

Tandrokosy 4 salles de classe

Tandrokosy 4 salles de classe

Tandrokosy Frère Jean Roland

Tandrokosy Frère Jean Roland

Bemanonga la maison des Soeurs et des aspirantes

Bemanonga la maison des Soeurs et des aspirantes

Bemanonga Soeurs Miriame et Félicitée Geneviève

Bemanonga Soeurs Miriame et Félicitée Geneviève

Bemanonga - D'imposants baobabs dans la cour de la Communauté

Bemanonga – D’imposants baobabs dans la cour de la Communauté